Les
stations de traitement des eaux usées (STEU) domestiques, qui peuvent
être considérées comme un vecteur de micropolluants vers les eaux
superficielles n’ont pas été conçues pour traiter les micropolluants.
Elles sont toutefois capables d’éliminer une partie des substances
présentes en entrée de station. L’objectif du projet ARMISTIQ était
d’évaluer dans quelle mesure les micropolluants peuvent être traités en
STEU.
Financé par l’ONEMA (Office national de l’eau et des milieux aquatiques), coordonné par IRSTEA
(Institut national de recherche en sciences et technologies pour
l’environnement et l’agriculture) et réalisé en partenariat avec le
CIRSEE (Centre international de recherche sur l’eau et l’environnement,
Suez Environnement) et l’Université de Bordeaux (EPOC-UMR 5805 et le
laboratoire de physico- et toxico-chimie de l’environnement), le projet
ARMISTIQ (2010-2013) a permis de mieux comprendre le fonctionnement des
filières classiques, comme les boues activées, vis-à-vis des
micropolluants, et montre qu’en optimisant les procédés de traitement
biologique déjà existants, il est possible de réduire les concentrations
en micropolluants en sortie de STEU. D’autres procédés de traitement
tels que l’ozonation, l’oxydation avancée ou le traitement par charbon
actif, permettent d’aller plus loin dans la réduction des flux
polluants, mais les effets des éventuels sous-produits générés par ces
traitements restent à préciser. Le projet confirme qu’une grande partie
des micropolluants quantifiés en entrée de STEU est transférée dans les
boues, leur impact sur l’environnement étant encore à l’étude. Ces
résultats montrent que la réduction à la source des micropolluants reste
incontournable et permettent d’orienter les maîtres d’ouvrages vers les
solutions les plus adéquates.
Projet ARMISTIQ – site du projet
La synthèse du projet ARMISTIQ – collection Comprendre pour agir